25 juin 2012 : Conférence de « Agir pour la démocratie directe » sur la liberté

17e arrondissement : conférence d'« Agir pour la démocratie directe » à l'Hôtel Néva, 14 rue Brey 75017 Paris.


Thème de la dernière conférence de l'année : « L’étouffement des libertés, Retour à une liberté responsable en économie et en politique ».


25 Juin 2012 09:49

Dernière conférence d' « Agir pour la démocratie directe », la 10e avant les vacances : « L’étouffement des libertés, Retour à une liberté responsable en économie et en politique ».

Programme

Animée par Yvan Blot : « Il est nécessaire de se rappeler l’origine, historique, religieuse et philosophique de nos libertés dont les libertés politiques et économiques découlent. La liberté nous vient des Grecs et du christianisme hellénisé. Dans « le Journal d’un Ecrivain », Dostoïevski montre comment la liberté est consubstantielle au christianisme (il le montre aussi dans le discours du Grand Inquisiteur des Frères Karamazov) et comment le scientisme aboutit à libérer l’homme de tout sentiment de responsabilité, faisant de l’homme l’esclave de ses caprices. Dans ce dernier cas, la liberté extérieure n’aboutit qu’à renforcer l’esclavage intérieur de l’homme face à ses instincts primitifs.

Puis, nous examinerons ce que le prix Nobel Friedrich von Hayek appelait « les deux libéralismes », le libéralisme constructivisme français qui a débouché sur le socialisme (la plupart des premiers socialistes étaient libéraux dans leur jeunesse, comme Marx) et le libéralisme évolutionniste anglais qui s’est opposé au socialisme. Le premier n’a de cesse que de vouloir détruire les traditions qui lui paraissent autant de contraintes irrationnelles. En sapant la moralité, notamment, ce libéralisme libère le « dragon » des instincts reptiliens qui sont commandés par notre cerveau primitif. Le deuxième libéralisme est respectueux des traditions car il considère que celles-ci ont été sélectionnées par l’histoire en raison de leur caractère bénéfique. C’est le libéralisme conservateur anglo-saxon, profondément anti révolutionnaire.

Nous verrons ensuite le phénomène de la liberté dévoyée, séparée de la responsabilité, qui est à la source de graves désordres sociaux, économiques et politiques. Dostoïevski a brossé le portrait du libéral irresponsable et égoïste avec son personnage de Rakitine dans « Les Frères Karamazov ». Pour lui, la liberté ne rend de bons fruits que dans le contexte de la civilisation chrétienne.

Enfin, nous examinerons comment accroître la responsabilité des décideurs, tant dans les très grandes entreprises que dans la vie politique. Dans Le domaine économique et singulièrement bancaire, le pouvoir de décision s’est détaché de la propriété. Les décideurs sont des « managers », gérants non propriétaires qui ont une vision à court terme et qui souvent prennent des risques inconsidérés. Le propriétaire par contre est soucieux du long terme et sa gestion ne met donc pas aussi souvent en danger le bien commun.

En politique, le pouvoir est dans les mains de la classe politique élue, qui n’est pas propriétaire du pays et qui raisonne donc en général comme un gérant à court terme. Cela engendre le mépris du long terme, que ce soit en matière démographique, économique ou militaire.

Le pouvoir court termiste est dangereux pour la pérennité de la nation comme De Gaulle l’avait noté lorsqu’il critiquait les « politichiens » (sic) de la quatrième République. Par ailleurs, une partie considérable du pouvoir quotidien est dans les mains des fonctionnaires qui sont statutairement irresponsables. Le pouvoir politique est donc le lieu de l’irresponsabilité d’où une gestion désastreuse. Le moyen de rétablir la responsabilité des politiciens et des gouvernants devant le peuple est le référendum d’initiative populaire comme en Suisse.

Notre liberté est aujourd’hui au bord du gouffre car nous tolérons de vivre sous des pouvoirs qui sont devenus de plus en plus irresponsables, tant dans le domaine de la finance que dans le domaine de la politique. Pour restaurer la liberté, il faut remettre en place des mécanismes de responsabilités ».


Le lundi 25 juin 2012 à 19 h 30
A l’Hôtel Néva (rez-de-chaussée)
14, rue Brey 75017 Paris (près de l’Etoile)
Participation aux frais : 10 euros (sauf étudiants)

Les conférences d'Agir pour la Démocratie directe :
Conférence précédente : La France au bord du gouffre.
Prochaine conférence à partir de septembre : L’Europe colonisée
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Article du 8 juin 2012 : Yvan Blot et le référendum d'initiative populaire.



Journaliste, coordinateur des articles sur l'histoire, culture et politique, ventes aux enchères. En savoir plus sur cet auteur
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