Anne Hidalgo se constitue une "police" qui ne dit pas son nom

Pas de police municipale mais des compétences de police.


Anne Hidalgo demande à l'Etat des pouvoirs de police mais pas ceux d'une police municipale. Les personnels de surveillance sont en cours de regroupement au sein d'une même direction à la Ville. Des négocations sont en cours.


Elodie Châtrain
30 Septembre 2015 18:45

ASP : Agent de Surveillance de Paris © WavebreakmediaMicro - Fotolia.com
La Maire de Paris est revenue sur la question de la police municipale à Paris lors du débat sur le voeu de l'exécutif relatif à la réforme du statut de Paris au conseil de Paris le 29 septembre 2015.

Anne Hidalgo se dit "pas d'accord (pour) la mise en place d'une police municipale à Paris". En revanche, elle pense qu'il y a "un certain nombre de compétences de police qui doivent revenir au maire pour pouvoir être plus efficace"

Pour des raisons budgétaires, la Maire de Paris refuse d'avoir une police municipale. L'une de ces raisons, et non des moindres, est la question du versement des primes dans le calcul de la retraite en cas de départ à la retraite anticipé du fait du service actif des policiers. La ville ne veut absolument pas en entendre parler.

Cela ne sera pas le cas avec une "police" qui ne dira pas son nom, avec des personnels de la surveillance qui rejoindront une direction municipale autour d'un métier axé sur la sécurité des biens et des personnes, la verbalisation, et le respect des arrêtés de police de la Maire de Paris. Le schéma, cohérent, serait porteur d’espoirs pour les agents concernés avec des carrières professionnelles plus motivantes, et offrant un éventail de fonctions plus ouvert.


Les réunions s'enchaînent et selon les informations de Paris Tribune, les 600 Agents d'Accueil et de Surveillance (AAS) de la Direction des Espaces Verts et de l'Environnement (DEVE), représentant en moyenne 25% des personnels des Services d’Exploitation des Jardins, rejoindraient la Direction de la Prévention et de la Protection (DPP). Cette direction doit également absorber les 1.700 agents de la Préfecture de police de Paris rémunérés par la Mairie de Paris, et qui, du fait de la loi relative à la dépénalisation du stationnement, n'auront plus leur place à la Préfecture de police. 

Ces regroupements sont conduits par le nouveau directeur des Ressources Humaines, Jean-Baptiste Nicolas, directeur sortant de la Direction des Finances et des Achats de la ville (DFA) où il a passé trois années. Les premiers effets se feront sentir pour l'Euro 2016 : la ville ne prévoit pas d'embaucher de personnel supplémentaire pour assurer la sécurité de Paris.
 




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