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Elections en Libye : la surprenante déclaration de l'émissaire des Nations-Unies

L'émissaire des Nations-Unies en Libye, Ghassan Salamé, n'y croit guère, au contraire des Libyens.


Ghassan Salamé déclare être « surpris par la créativité des Libyens à trouver des obstacles (...) pour faire durer le statu quo » alors que la politique menée par les Nations Unies et les pays occidentaux ont largement contribué à la situation actuelle à Tripoli.


4 Octobre 2018 - 11:56
     

Ghassan Salamé au Salon du Livre le 16 mars 2012 à Paris © Thésupermat CC BY-SA 3.0
Ghassan Salamé au Salon du Livre le 16 mars 2012 à Paris © Thésupermat CC BY-SA 3.0

« La créativité » des Libyens

Des Libyens contestent l'affirmation de Ghassan Salamé selon laquelle les Libyens feraient preuve de « créativité » pour « trouver des obstacles (avec) des moyens assez inattendus » pour empêcher la tenue d'élections démocratiques. Ils se disent prêts à aller aux urnes. 

Au micro de l'AFP à Tripoli, l'émissaire de l'ONU en Libye explique pourquoi la mise en oeuvre de l'engagement pris par les représentants des institutions libyennes le mardi 29 mai 2018 à Paris, à l'initiative du président français Emmanuel Macron, est si difficile.

Le journaliste lui demande s'il est surpris par les difficultés rencontrées en vue d'organiser des élections démocratiques le lundi 10 décembre 2018 en Libye :
 
Ghassam Salamé : « Non » (...) « Peut-être surpris par la créativité des Libyens à trouver des obstacles. Ils trouvent des moyens assez inattendus pour faire durer le statu quo, (le) principal ennemi dans ce pays ». 
L'AFP le 30 septembre 2018. 

L'émissaire spécial des Nations-Unies pour la Libye, attaché à trouver une solution politique, ne s'étend pas sur le rôle joué par les Nations-Unies et l'Occident.
 

L'emprise des milices soutenues tacitement

Avec les encouragements des Nations-Unies, le Gouvernement d'Union Nationale reconnu par la communauté internationale a été installé dans la ville de Tripoli alors que celle-ci était dominée par les milices, dont certaines ouvertes au gouvernement. Tacitement soutenues par le Gouvernement d'Union Nationale, l'ONU et des pays occidentaux, ces milices ont pu se développer et s'étendre dans plusieurs quartiers de la ville.

Les rivalités financières et économiques entre le gouvernement et les milices ont poussé ces dernières dans l'opposition, parfois de l'intérieur. Les chefs des groupes armés contrôlent l'économie du pays : par exemple, Abdel Ghany El Kekli, surnommé « Gnywa », contrôle les achats de l'Etat et les commerçants doivent passer par lui, ou par Hatem al-Djouri, pour avoir une lettre de crédit ; Hatem al-Djouri contrôle le marché des médicaments et des produits pour bébé, comme le lait en poudre Bebelac fabriqué aux Emirats Arabes Unis et importé par le grossiste Hosni Bey ; des chefs de milice contrôlent la distribution de l'argent dans les banques, ...

Les milices, une centaine à ce jour, ne représentent qu'une toute petite minorité de la population composée de tribus. Le mécontentement des Libyens va grandissant. 
 

A droite, un membre d'une milice. A gauche, la même personne a revêtu l'uniforme d'un agent de police du Ministère de l'Intérieur du gouvernement d'al-Saraj © DR.
A droite, un membre d'une milice. A gauche, la même personne a revêtu l'uniforme d'un agent de police du Ministère de l'Intérieur du gouvernement d'al-Saraj © DR.

Libérer la Libye

Le chef de la mission de l'ONU en Libye l'a d'ailleurs évoqué lors d'une intervention en visioconférence auprès des chefs de la diplomatie des pays membres de l’Union européenne  :
Ghassan Salamé : il est « nécessaire de libérer le gouvernement de l'emprise des groupes armés ».
L'AFP 24 septembre 2018.

La seule solution logique et politique est l'organisation d'élections. La Commission électorale en Libye, une initiative pro-française, est en cours d'élaboration.

Un « tri » est nécessaire, selon les mots mêmes de Ghassan Salamé, car des miliciens travaillent dans les ministères de l'Intérieur, de la Défense et de la Justice (voir la photo).
 
Ghassan Salamé : « Il y aura des miliciens qui devront chercher un travail ailleurs. »
L'AFP le 30 septembre 2018.

La situation actuelle en Libye due à l'intervention du président français en 2011 ne trouvera d'épilogue heureux que par l'organisation d'élections présidentielles et parlementaires. Du fait de l'initiative du président français en 2018, les Libyens se disent prêts à aller voter avant la fin de l'année ou au début de l'année 2019 ; comme un juste retour des choses après le chaos. 
 

Une raison non négligeable

L'enjeu pour la France est important car aucune entreprise française n'a signé de contrat en Libye depuis 2011 : Carrefour, Michelin, Vinci, Total, ..., ont toutes vu les promesses qui leur ont été faites non tenues. Les milices préfèrent contracter directement avec des entreprises étrangères, certaines en lien avec la mafia, sans passer par des appels d'offres internationaux.
 




Vaea Devatine
Journaliste tahitienne. Formations universitaires modestes, en droit, en sciences sociales... En savoir plus sur cet auteur

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