Heurtebise quitte la scène du 6ème

Sixième Tribune


Il faudra attendre 7h le matin ou bien se rendre plus bas rue de Sèvres pour trouver une boulangerie ouverte le matin à 6h du lundi au vendredi. Il faudra aussi acheter son pain plus tôt car JP Heurtebise nous a habitué à fermer à 21h30.


26 Octobre 2009 06:30

Ca y est, le tableau vient d'être posé vendredi. Alors que depuis juin de nombreuses rumeurs faisaient état de la fermeture de l'établissement, c'est maintenant officiel : Mirabelle, la boulangerie-pâtisserie-traiteur fondée par Jean-Pierre Heurtebise et son épouse Maïté ferme définitivement ses portes le 30 octobre. Arrivés en 1989 à Duroc parce qu'ils cherchaient un fond de commerce fermant le samedi et le dimanche pour profiter davantage de leur maison construite à 30km de Paris, Maïté et Jean-Pierre Heurtebise tenaient auparavant une boulangerie rue Saint-Antoine. Place Léon-Paul Fargue, leur première boutique faisait 40m² et employait 6 salariés. Puis s'agrandit avec le rachat de l'ancienne charcuterie d'à côté et l'embauche de 8 salariés supplémentaires. Actuellement, l'affaire affiche un chiffre d'affaires de l'ordre de 1 million d'euros. Dominque Strauss-Khan venait acheter là des quiches, et de nombreuses stars passaient : Jean Yann, Arielle Dombasle, Laurent Gerra, Bernard Kouchner, Martine Aubry, Régis Laspalès, ...
Un tableau annonce la fermeture définitive de Mirabelle

C'est Mme Heurtebise qui choisit le repreneur : ce sera le groupe Eric Kayser. La prochaine rencontre est prévue le 4 novembre, jour de la signature. Maïté a encore plein de choses à lui dire, notammement que Mirabelle a l'habitude d'offrir des Galettes de Rois pour les personnes âgées du quartier. Les salariés auraient préféré une boulangerie traditionnelle, comme Nicole, 20 ans de maison. "Vendus" avec l'affaire, elle et 11 autres salariés devront bientôt se former à de nouvelles méthodes de travail. Dès le 1er novembre, ils travailleront dans une boutique Kayser la plus proche de leur domicile et entameront une formation.
Maïté Heurtebise

Corinne Heurtebise, la fille des patrons, ne sera pas des leurs. Elle songe à ouvrir avec sa mère un commerce de restauration rapide, qu'elle verrait bien "du côté du boulevard Saint-Germain". Si son père la conseillera un peu au début, il compte avant tout profiter à 100% de sa retraite.
Un pot de départ est prévu pour tous vendredi dès 19h.
La famille Heurtebise : Corinne, Maïté et Jean-Pierre

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Une anecdote étonnante racontée par Jean-Pierre Heurtebise.

Mots-clés de l'article : 6e arrondissement boulanger heurtebise

Journaliste tahitienne. Formations universitaires modestes, en droit, en sciences sociales… En savoir plus sur cet auteur
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