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"L'égalité hommes - femmes : une revendication sexiste !"

Article participatif sur l'égalité hommes - femmes.


L’égalité hommes/femmes semble tellement évidente aujourd’hui dans des pays qui se veulent démocratiques, qu’être encore obligé de la revendiquer procure un sentiment de honte. Qui oserait, aujourd’hui, s’opposer à ce qui apparaît comme la plus élémentaire des justices ?... Et pourtant, il se pourrait que ce mot d’ordre, partant d’une très belle intention ne soit pas seulement un malentendu, mais cache un nouveau sexisme !


Jean GABARD
20 Novembre 2013 - 17:30
     

Egalité hommes / femmes : une revendication sexiste ! Jean GABARD auteur de : "Le féminisme et ses dérives - Rendre un père à l’enfant-roi" - Les Editions de Paris, novembre 2011. http://www.jeangabard.com

L’égalité hommes/femmes semble tellement évidente aujourd’hui dans des pays qui se veulent démocratiques, qu’être encore obligé de la revendiquer procure un sentiment de honte. Qui oserait, aujourd’hui, s’opposer à ce qui apparaît comme la plus élémentaire des justices ?... Et pourtant, il se pourrait que ce mot d’ordre, partant d’une très belle intention ne soit pas seulement un malentendu, mais cache un nouveau sexisme !

Les inégalités créées par des discriminations sexistes, au cours de notre histoire ou encore aujourd’hui, rebutent le citoyen d’un pays moderne. Elles sont les traces d’une époque que nous souhaiterions révolue. Nous n’en voulons plus !
La culpabilité qu’elles engendrent encore chez tout démocrate a cependant tendance à nous aveugler et à faire rimer nos réactions, où la passion n’est pas absente, avec précipitation et confusion. Le caractère exaspérant de certaines distorsions rend en effet tout manque de parité totalement injuste et ce ne sont plus simplement les lois et les comportements sexistes que nous condamnons mais toute différence. Parce que les plus grands abus étaient souvent justifiés par la nature, toute inégalité dans les résultats ou dans les comportements devient aujourd’hui la conséquence du sexisme de l’homme dominant. Celle-ci devient alors inacceptable et toute personne éprise de progrès et de démocratie se doit de la combattre s’il ne veut pas être traité de "macho" et réactionnaire.

Jean Gabard - capture d'écran RTBF juin 2012 "La pensée et les hommes".
Jean Gabard - capture d'écran RTBF juin 2012 "La pensée et les hommes".
Il y a effectivement de très nombreuses injustices à éradiquer. De nombreuses inégalités dans les comportements et les résultats peuvent venir d’une construction sociale et de discriminations sexistes mais ce n’est pas toujours le cas, même si les conclusions des Etudes de genre, que nous avons souvent intégrées et qui se veulent scientifiques sont catégoriques. Ce que l’on appelle à tort la "Théorie du genre", n’est en fait qu’un postulat.
S’il est en effet évident que la nature ne suffit pas à expliquer les différences de comportements et de résultats, celle-ci n’est cependant pas neutre. Les sciences permettent aujourd’hui de mettre à jour l’influence des incontournables différences biologiques sur nos motivations et nos réactions. Inversement, il est totalement impossible de prouver que ces dernières ne dépendraient que de l’environnement social. Celui-ci joue certainement un rôle important mais il faut ajouter à l’influence indéniable du biologique, la structuration différente du psychisme qui intervient après la naissance et qui est indépendante de la culture. La genèse du psychisme est certes, difficile à prouver mais il faudrait être de mauvaise foi pour ne pas la concevoir.

En effet comment pourrait-il y avoir la même structuration chez une petite fille née d’une personne du même sexe et ayant un corps de femme et chez un petit garçon né d’une personne du sexe opposé, et ayant un corps d’homme, quand nous savons très bien que tout petit enfant, qu’il soit garçon ou fille, a pour référence première sa maman et que cette empreinte le marque toute sa vie ? Ce que certains semblent prendre pour un détail, aurait-il moins d’importance que le fait de proposer comme jouet, une poupée ou un camion ?

S’il est vrai qu’il y a encore énormément d’injustices à combattre et qu’il est nécessaire de s’y engager avec détermination, est-il cependant utile de les exagérer pour mobiliser les troupes ? Il n’est pas certain que cette guerre des sexes stérile améliore le "vivre ensemble" ! Il se pourrait même que cet égalitarisme exacerbé favorise la remontée du sexisme traditionnel des hommes envers les femmes et l’apparition d’un nouveau sexisme des femmes envers les hommes.

La différence des sexes plus encore que toute autre différence est difficile à accepter car elle nous empêche de comprendre l’autre, qui a ce que nous n’avons pas et nous fait douter de ce que nous sommes (1). La trouver anormale est un bon moyen de la mettre de côté et de nous sécuriser. N’est-ce pas ce que nous faisons en adoptant l’idéologie du genre et en disant que la différence de l’autre est uniquement le produit de l’injustice et de la construction sociale ? Alors que pendant des millénaires la différence féminine a été cultivée et dénigrée par l’homme, certains féministes en font aujourd’hui l’œuvre du patriarcat, valorisée à la fois comme victime résistante et pour ses qualités. Alors que la femme n’est plus jugée "incomplète", c’est l’homme qui apparait déviant soit parce qu’il serait "dominant" soit parce qu’il serait incapable de bien s’éduquer et de devenir, si ce n’est une femme, un troisième type suffisamment androgyne pour faire preuve des qualités, dites autrefois féminines, d’harmonie, de proximité, d’authenticité, de compassion, de sensibilité, de spontanéité, de lâcher prise, considérées comme la norme.

Le mal a changé de camp mais il y a, en fait, toujours infériorisation de la différence et ce nouveau sexisme est peut-être plus pervers encore. Alors que la nature était jugée responsable de l’infériorité de l’ensemble des femmes, c’est en effet l’individu homme qui est maintenant rendu coupable de son conditionnement et de son manque d’épanouissement. Ceci suffit à justifier sa mise à l’index par des personnes qui, en toute bonne conscience, comme des mères parfaites, attendent "la guérison de l’homme malade" (2) …

Il se peut en effet que l’homme se féminise encore davantage pour correspondre aux nouvelles valeurs modernes. Il se peut aussi que cet homme, qui "s’évapore" davantage qu’il ne se métamorphose, se sente de plus en plus mal à l’aise avec son identité d’homme et qu’il ait besoin de s’affirmer pour se sécuriser. Dans une société qui nie la différence au lieu de la gérer, "plus on vit dans l’uniforme plus on a besoin de lieu identitaire, plus on a besoin de se sentir entre soi" nous prévient Régis Debray. C’est aussi lorsque l’adolescent n’a pas de modèle d’homme suffisamment solide a imiter qu’il est obligé d’en inventer un et qu’il a alors tendance à caricaturer. Il ne faudrait pas alors oublier que parmi les caricatures de l’homme se trouve le nazi !

Le désir d’unité dans un ventre maternel est naturel. Vouloir le réaliser tient par contre de l’utopie et nous savons déjà où nous ont entrainé les rêves d’unité de race et d’unité de classe. Ne serait-il pas nécessaire d’être attentif à ne pas verser dans la quête d’unité de sexe en confondant les revendications d’égalité en droits, plus que légitimes, et le droit à une égalité hommes/femmes illusoire ?


(1) "Le sexe en tant que différence est ce qui interdit radicalement à l’homme de s’enfermer dans l’image qu’il se fait de lui-même". Denis Vasse La chair envisagée, Seuil, 1988, p 297.
(2) "Vers la guérison de l’homme malade", deuxième partie de "XY de l’identité masculine" Elisabeth Badinter
.

Note de la rédaction : La question des effets du féminisme tout comme celle des effets de l'autorité des hommes, un vaste sujet qui donne parfois l'impression de tourner en rond. Les hommes et les femmes ont les mêmes droits, ce qui ne signifie pas qu'il y a une égalité d'ordre physique. Les femmes et les hommes ont surtout les mêmes capacités pour apprendre, s'instruire, pour développer les qualités humaines les plus hautes et les transmettre, tout comme ils ont les mêmes capacités pour redresser les mauvais plis qui peuvent les ronger de l'intérieur.



Articles :
- 15 octobre 2013 : La police ne veut pas faire appliquer une décision de justice revêtue de la force exécutoire.
- 10 novembre 2013 : Mères en colère contre les pères qui réclament de voir leurs enfants.
- 11 novembre 2013 : "Quand la Résidence Alternée Imposée rime avec précarité, les mères se mobilisent"
- 19 novembre 2013 : La Journée internationale des Hommes.
- 20 novembre 2013 : La Journée internationale des droits de l'enfant.
- 20 novembre 2013 : Le Défenseur des droits à la rescousse de l'intérêt supérieur et des droits de l'enfant.
- 20 novembre 2013 : "L'égalité hommes - femmes : une revendication sexiste !"
- 22 novembre 2013 : Pensions alimentaires non payées par les pères : le chiffre de 40% de mauvais payeurs est un chiffre erroné.

 





Commentaires

1.Posté par amonavi le 20/11/2013 23:37 | Alerter
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Voilà un article de fond qui donne à réfléchir.
Cela rappelle une expérience qui consistait à proposer à des bébés-garçons et à des bébés-filles divers jouets. Les garçons choisirent plutôt les camions et les filles les poupées. Et l’expérience continuait avec des bébés-singes : les petits mâles choisirent plutôt les camions et les petites femelles plutôt les poupées.
Tout cela pour dire que l’égalité hommes-femmes est un mythe. Une chose est sûre : le couple = 1. Ce ‘1’ peut-être aussi bien la résultante de 0,45 + 0,55 ou inversement de 0,55 + 0,45. Et cela dans chaque activité, ce qui signifie que le couple normal est à géométrie variable chaque instant qui passe.
Tout déraille lorsque l’on s’éloigne trop des valeurs normales, comme par exemple 1 = 0,8 + 0,2 ou encore 1 = 0,2 + 0,8.

2.Posté par Parent le 05/12/2013 04:19 | Alerter
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Très bon résumé d'une situation de plus en plus explosive. Alors qu'il n'y a pas de raisons, autres, que politiques.
Il me semble que notre révolution avait trouvé la solution. plus d'homme ou de femme, mais des citoyens.
L'égalité doit être, mais elle le doit au regard de la loi, des droits et des devoirs dans la communauté.
L'égalité n'a pas d'autre raison d'être, que le pouvoir sur l'autre (le politique), entre homme et femme. Pas plus qu'entre Pierre et Paul, ou Pierrette et Paulette. Chaque individu a les mêmes droits et devoirs, qu'il soit homme ou femme, petit ou grand, blanc ou noir, mais chacun n'est pas égale a l'autre, certains sont plus forts, d'autre plus malins et d'autre encore, aucun des deux, ce qui n'est pas facile a vivre. vouloir l'égalité autre que juridique, c'est du flan de dirigeants. Rien de plus. Et le remettre sous le nez des élus, n'est pas une mauvaise chose.

3.Posté par Pierre LAROCHE le 08/03/2015 12:35 | Alerter
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Le sexisme en entreprise est la conséquence du sexisme anti-homme dans la sphère sociale ! Par exemple en cas de divorce, les femmes s'opposent majoritairement à la résidence alternée alors que ce mode de garde profite généralement aux enfants. Ils ont de meilleurs résultats scolaires par exemple... On notera que le sexisme anti-homme est largement perceptible dans les 12000 suicides annuels en France. 70% d'entre eux sont masculins dont environ 1000 (des pères de famille) qui se suicident chaque année pour avoir perdu tous leurs liens avec leurs enfants suite à un divorce (éloignement volontaire, aliénation parentale, fausses accusations, etc.). La moitié des familles sont divorcées en région parisienne. Comment parvenir à l'égalité salariale si la mère est moins disponible pour son travail (aller chercher les enfants à l'école, les garder à la maison lorsqu'ils sont malades, etc. ) ? Le sexisme au travail est la conséquence du sexisme dans la sphère familiale. Plutôt que d'organiser la journée de la femme, il conviendrait d'organiser la journée de l'égalité car il n'est pas possible d'éradiquer seulement la moitié du sexisme. La journée de la femme, c'est donc du sexisme.

... sans compter que le fait de nier, de feindre d'ignorer ou d'occulter la contre-partie des discriminations faites aux femmes constitue probablement la première violence faite aux hommes. Sans doute faudrait-il plus de personnes sur des grues ! Sans doute faudrait-il plus de grues !!!

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