Le camp boulevard de la Chapelle évacué et sécurisé

Evacuation d'un campement illicite à Paris.


Plus de 250 tentes et matelas posés à même le sol de manière irrégulière ont été retirés pour faire place nette avant des mesures de sécurisation pour éviter toute nouvelle occupation du domaine public.


2 Juin 2015 11:24

Les migrants clandestins, migrants demandeurs d'asile et réfugiés lèvent le camp boulevard de la Chapelle © VD.
La décision d'évacuation prise par le Préfet de Police et accompagnée de propositions d'hébergement a été mis en oeuvre au petit matin le mardi 2 juin 2015. Le délai de 48 heures donné par la loi a expiré : 48 heures à partir de la publication le samedi 30 mai 2015 de l'arrêté portant évacuation du campement installé irrégulièrement sur la voie publique, les forces de l'ordre ont agi. 

Depuis plusieurs semaines, le nombre de migrants avait augmenté de façon considérable selon la Ville de Paris, atteignant le chiffre de 400 personnes et provoquant une situation sanitaire d'urgence : le boulevard de la Chapelle, propriété de la Ville, est "jonché de déchets et d'immondices", est "parcouru de rongeurs et dégage, par endroits, une odeur pestilentielle, malgré l'installation de cabines de toilettes et d'urinoirs chimiques, malgré des opérations hebdomadaires de nettoyage de grande ampleur mobilisant des moyens importants de la Ville de Paris et malgré la présence régulière sur le site de nombreuses associations d'aide, d'assistance, d'accompagnement et de soutien des personnes en situation difficile" (Préfet de Police de Paris).

Les conditions et l'absence d'hygiène ont conduit le médecin général de santé publique de l'Agence Régionale de Santé d'Ile-de-France, dans un rapport produit au Préfet de Police à l'issue d'une visite sur le site le 22 mai 2015, à annoncer que "les occupants de ce campement sont soumis au risque majeur du péril fécal, avec notamment la possibilité de transmission de parasitoses et la survenue d'épidémies de dysenterie", ainsi qu'à une épidémie de gale, comme celle qui s'est développée dans le courant du mois d'avril 2015 (Préfet de Police de Paris).

"Des risques de troubles à l'ordre public existent, en raison notamment des tensions qui se multiplient entre certains occupants ainsi qu'avec les vendeurs à la sauvette et receleurs installés sur les trottoirs longeant le campement les mercredis et samedis matin jour du marché "Lariboisière". Des bagarres et des violences avec arme blanche ont été portées à la connaissance des services présents sur le site, par ailleurs fréquenté par des dealers et toxicomanes, mais sans qu'aucune victime n'ait pu être identifiée, malgré les efforts des services de police, ou ait souhaité déposer plainte" (Préfet de Police de Paris).

L'évacuation du camp illicite s'est déroulée de manière à ce qu'une fois réalisée, le site situé sous la ligne 2 du métro aérien à la station La Chapelle, entre le 10e et le 18e arrondissement, ne puisse plus permettre une nouvelle occupation, en veillant au risque d'effet report sur d'autres campements de ce type à Paris, comme celui, par exemple, situé dans le 13e arrondissement.  




Journaliste tahitienne. Formations universitaires modestes, en droit, en sciences sociales… En savoir plus sur cet auteur
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