Les policiers résistants de 1940 à 1944 à l’honneur

Sixième Tribune


Le 25 août de 10h15 à 13h, le 6ème arrondissement de Paris a rendu hommage à la Résistance parisienne.


Ghislain Fornier de Violet
26 Aout 2009 19:19

En présence du commissaire de Police du 6ème, des policiers, du Maire du 6ème et des élus, et d’anciens combattants, le coup d’envoi de la « tournée » de commémoration du 6ème est lancé. Un arrondissement intimement lié à la Libération de Paris. En arrivant par la Porte d’Orléans et Denfert-Rochereau, la 2ème DB passait automatiquement par Montparnasse et le boulevard Saint-Michel.

Une première gerbe est déposée devant le commissariat du 6ème, honorant les policiers de l’arrondissement « tombés glorieusement pour la Libération de Paris » du 19 au 26 août 1944. Un instant de silence qui reconnait les actes de résistance de la Police parisienne sous l’occupation allemande.
Le cortège fait ensuite halte à la Fontaine St-Michel, qui abrite plusieurs plaques commémoratives. La sonnerie aux morts retentit pour Robert Gauthier, un résistant de 21 ans tué lors des combats de rue. Des touristes asiatiques intrigués par la cérémonie, posent des questions et prennent des photos.
Le souvenir se déplace vers le Sénat, transformé en 1940 en QG de la Luftwaffe, et le jardin du Luxembourg. Deuxième hommage est rendu par Gérard Larcher et la Garde Républicaine, aux martyrs de la « dalle des fusillés », des policiers et résistants exécutés sommairement par les allemands le 19 août 1944.

Le temps fort du circuit est marqué par le témoignage d’un des quelques combattant de la 2ème DB, qui raconte dans le détail la prise du Sénat, les combats de chars, les tireurs embusqués. Et la perte d’un compagnon d’armes, Jean Arnould, agents des services secrets qui intègre la 2ème DB malgré la réserve de ses supérieurs. Il meurt à 24 ans d’une balle qui traverse son casque, alors qu’il pénètre le premier dans le jardin par la grille côté boulevard Saint Michel. Désormais l’histoire de ce sacrifice est connue de tous, et l’ancien combattant est soulagé.
La procession se rend ensuite à la plaque du Spahi Bounin à l’école des Mines, unité de la 2ème DB composée de français d’Afrique du Nord, d’outre-mer, et d’Espagnols républicains. Un corps qui a aussi versé son sang pour libérer Paris.

Le timing serré ne permettait pas à la trentaine de militaires, civils et officiels d’honorer chacune des 50 plaques commémoratives du 6ème.
Rien n’a été laissé au hasard. Policiers, résistants, militaires et soldats de la 2ème DB, tous ont reçu le témoignage de la gratitude des parisiennes et parisiens. Un témoignage exemplaire qui s’ajoute à l’ensemble des commémorations nationales, prévues jusqu’à la fin du mois.


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