Philippe Goujon : "un seul objectif, les législatives, dans le calme et la discipline"

Philippe Goujon, le 2e tour de la présidentielle à Paris et les législatives.


Pour le président de la Fédération UMP à Paris, il faut que la droite gagne les législatives.


7 Mai 2012 13:20

Philippe Goujon et Jean-François Lamour ont analysé à 2 voix les résultats du 2e tour de l'élection présidentielle. Pour les deux députés de Paris qui se représentent, "il était naturel", d'une part, "que la gauche arrive en tête", et d'autre part,"la gauche parisienne se situe dans une situation où il faudra qu'elle fasse ce qui a été promis."

Face à la presse accréditée à l'Hôtel de Ville le 6 mai 2012, Philippe Goujon a une explication sur le score : François Hollande 55,60 %, Nicolas Sarkozy 44,40 % et une participation de 80,40 %. "A Paris, lorsque l'on fait le total des voix de gauche au 1er tour, il était naturel que la gauche arrive en tête."

Le député de la 12e circonscription et maire du 15e arrondissement, le plus important arrondissement de Paris en terme de population, détaille "certaines raisons" qui explique les résultats du scrutin à Paris : "avec un électorat parisien qui est plutôt de centre droit et de centre gauche (...) le fait que François Bayrou ait appelé à voter François Hollande (...) on ne pouvait pas compter, et heureusement, sur les voix du Front National (...) et le fait que cette ville soit à gauche depuis 10 ans (...) et donc cela a eu un impact."

Député de la 13e circonscription de Paris, Jean-François Lamour "voit mal maintenant quelles sont les marges de manoeuvre de la gauche pour appliquer le programme (..) on va voir comment ils vont gérer la vie à Paris où le coût de la vie est élevé."

Le nouveau challenge : gagner les élections législatives les 10 et 17 juin 2012.

Pour Philippe Goujon, également président de la fédération UMP de Paris, il faut "tendre vers un seul objectif, dans le calme, la discipline et la dignité afin qu'un seul parti n'accapare pas tous les pouvoirs de la République (...) il est indispensable qu'il y ait cet appel."

"Pas de guerre de chefs, pas de guerre de postes"

Philippe Goujon le 6 mai 2012 à l'Hôtel de Ville - Photo : VD.
Interrogé sur les décisions à prendre par Jean-François Copé, secrétaire général de l'UMP, il rappelle qu' "il y a des décisions collégiales représentant toutes les sensibilités (...) et ce n'est vraiment pas le moment de faire la guerre."

Pour Jean-François Lamour, "on aurait pu avoir cette crainte" (ndlr : l'implosion ou l'explosion de l'UMP) b["si le score avait été plus large (...) c'est le principal enseignement de cette présidentielle : elle a été acharnée et le résultat est serré (...) un seul mot qui compte : l'unité derrière les candidats investis."

Un sentiment partagé par Philippe Goujon : "Les 2 candidats à la présidentielle sont au coude à coude et donc il n'y a pas de rejet de la droite (...) c'est le cas à Paris et dans toutes les grandes villes."

Il n'y a donc "pas de fossé électoral qui se creuse" et "les candidats (aux législatives) ont été désignés, il n'y a aucune raison de les remettre en cause."

Le président de la fédération UMP à Paris veut parler au niveau national : "on dit non à la guerre des chefs et à la guerre des postes (...) on a renforcé la représentativité des courants minoritaires (..) l'enjeu est assez grave, les législatives sont là."

Sans vouloir "décevoir les candidats", le chef de l'UMP parisien a répondu sur les revendications émanant de 2 circonscriptions à Paris.
Sur le cas de la 2e circonscription avec Rachida Dati : "la commission ne l'a pas investi."
Sur le cas de la 11e circonscription avec Marie-Claire Carrère-Gée : "nous sommes le soutien des candidats investis, nous sommes nous-mêmes investis, nous ne sommes pas schizophrènes."

Des questions qui devraient être de nouveau abordées lors du bureau politique de l'UMP le 7 mai.


Articles du 15 novembre 2011 :
- 31 mai 2012 : David Alphand exclu définitivement de l'UMP.
- UMP à Paris : un nouvel organigramme pour rassembler.
- L'UMP rectifie la donne à Paris.

- 22 février 2012 : Du rififi dans la 11e circonscription de Paris.
- 15 octobre 2011 : Rachida Dati ne veut pas de François Fillon sur ses terres.


Journaliste tahitienne. Formations universitaires modestes, en droit, en sciences sociales… En savoir plus sur cet auteur
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