Qui est Madame Taurand ?

Les membres de tous les conseils de quartiers réunis découvrent l'existence d'une nouvelle personne : Madame Taurand.


Pourquoi le maire du 6e arrondissement appelle-t-il Jacqueline Ouy "Madame Taurand" ?


16 Novembre 2011 10:54

Alors que tout le monde connaît Jacqueline Ouy, la présidente de l'association Foire Saint-Germain, une association que l'on ne présente plus dans le 6e arrondissement, créée à la demande du maire du 6e arrondissement en 1997, ne voilà-t-il pas que le même maire du 6e arrondissement appelle Madame Ouy "Madame Taurand".

Que se passe-t-il encore dans le 6e arrondissement ? Pourquoi le maire appelle-t-il Madame Ouy "Madame Taurand" ? Début d'explications avec Jacqueline Ouy, en attendant la réponse de Jean-Pierre Lecoq.

Nous sommes à la réunion plénière publique des conseils de quartiers le 15 novembre 2011 à la mairie. Jacqueline Ouy est heureuse. Le 14 juin 2011, elle a été tirée au sort pour figurer en tant que membre titulaire dans le collège des habitants du conseil de quartier Odéon. Grâce à cet heureux événement, elle peut désormais siéger au conseil du quartier où elle habite depuis toujours.

Elle a tenté sa chance Jacqueline Ouy. Ca a marché. Aucun problème n'est venu gripper le processus mené de main de maître par le directeur général des services Philippe Queulin. En 2008, une autre directrice générale des services avait organisé le tirage au sort des conseils de quartiers, mais cela ne lui avait pas porté chance : peu de temps après, elle quittait son poste à la mairie du 6e arrondissement.

Le fils de Jacqueline Ouy avait été tiré au sort en juin 2008 en tant que suppléant dans le collège numéro 3, celui des habitants, du conseil de quartier Odéon. Las, une erreur a invalidé le tirage au sort. Ceux qui s'en souviennent racontent combien le désespoir fut grand chez les 12 habitants du quartier Odéon privés de conseil de quartier.

Pour conjurer le mauvais sort, Jacqueline Ouy eut alors une idée : proposer sa candidature sous son vrai nom ; des fois que le nom de Ouy ait été la cause du malheur. En 2011, il fallait déjouer le coup du sort de 2008, et se montrer fine.

Quelle ne fut pas sa surprise lorsque son nom fut tiré le 14 juin 2011 ! Tout le monde n'y a vu que du feu, ou presque : Marie-Thérèse Lacombe (UMP), élue en charge du quartier, s'était exclamée la première, dans un torrent de joie : "mais c'est Jacqueline Ouy !" Et oui, Jacqueline Taurand et Jacqueline Ouy sont bien la même et unique personne ! Juliette Raoul-Duval (PS), autre élue du conseil de quartier, est également ravie.

Aussi, en entendant le maire du 6e arrondissement, visiblement très content de lui, l'appeler "Madame Taurand" et non "Madame Ouy", on ne peut qu'être étonné que le maire n'utilise pas le nom d'usage de Jacqueline Taurand, celui par lequel tout le monde la connaît : Jacqueline Ouy.

En postant sa candidature sous le nom de Jacqueline Taurand, Jacqueline Ouy n'a pas "triché" comme certains pourraient le penser : Jacqueline Taurand est son nom légal, son vrai nom, son nom patronymique. Le nom de son mari dont elle est aujourd'hui la veuve, Ouy, est son nom d'usage. C'est la raison pour laquelle la Femme mariée perd son nom d'usage en divorçant et que la Femme vote toujours, quoiqu'il arrive, sous son vrai nom : celui qui est inscrit à l'état civil.

Comme une joie n'arrive jamais seule, lors de la première réunion du conseil de quartier Odéon le 19 octobre 2011, Jacqueline Ouy devient membre du bureau du conseil de quartier Odéon. Le 15 novembre 2011, elle assiste à la réunion plénière et pense sans doute à son fils qui n'a pas eu sa chance. La famille Ouy aurait pu faire partie du conseil de quartier Odéon depuis 2008.
Tirage au sort des habitants au conseil de quartier Odéon - Photo : VD.

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> Vidéo de l'article 'Qui est Madame Taurand ?' : les modalités de son tirage au sort.

Les 12 habitants du quartier Odéon choisis par une main innocente pour siéger au conseil de quartier Odéon de 2008 à 2011, avant l'annulation du tirage au sort.



Journaliste tahitienne. Formations universitaires modestes, en droit, en sciences sociales… En savoir plus sur cet auteur
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