Une descente aux enfers en 5 jours

Un cracker, évadé de prison, replonge.


Tout est bon pour retrouver des doses de crack.


Elodie Châtrain
17 Juillet 2011 13:26

Incarcéré depuis 2006 pour plusieurs vols avec violences, un homme âgé de 50 ans recherché pour évasion d'un centre de détention est arrêté le 11 juillet 2011 par des policiers de la brigade anti-criminalité du 2e arrondissement de Paris.

Le 5 juillet, il est en permission, sa troisième... il ne lui reste plus que 5 mois à purger... son passé de "cracker" le rattrape... et il replonge.

Entre le mardi 5 juillet au soir et le samedi 9 juillet 2011 au matin, l'homme recherché dépense toutes ses économies - 1.500 euros - pour s’acheter sa drogue, soit 70 doses. Dans la journée du samedi, le manque le gagne. Sans argent, il vend sa carte d’identité 15 euros. Désormais sans aucune ressource, et pour payer ses autres doses, il en vient à agresser des passants.
C'est ainsi que le 11 juillet 2011 à 3 heures du matin, boulevard de Strasbourg dans le 10e arrondissement de Paris, il frappe un homme, avec un comparse âgé de 41 ans, et s’empare de son I-Pod, le baladeur numérique le plus vendu au monde. Ils sont interpellés rue Nazareth dans le 3e arrondissement par des policiers de la brigade anti-criminalité du 2e arrondissement.

L’enquête permet d'imputer à l'homme de 50 ans l’agression d’une jeune femme commise un peu plus tôt dans la nuit. Il s’est emparé de son sac à main en la frappant. Mais aussi deux vols avec violences du 9 et 10 juillet sur des personnes en train de retirer de l’argent. Le préjudice s’élève à 160 euros. Les deux hommes sont déférés le 12 juillet au Parquet de Paris.

Le crack, stupéfiant dérivé de la cocaïne, donne l'impression d'accéder à des états supérieurs de conscience, une impression de rêve doublée d'une forte activité mentale. Une sensation brève qui ne peut continuer qu'avec une nouvelle prise. La descente, lorsque l'effet de la drogue s'amenuise, est réputée pénible : épuisement, mal-être, anxiété et dépression. A ce jour, aucun produit pharmaceutique ne peut se substituer efficacement au crack et pallier les effets de manque.

Source : Service de la communication de la Préfecture de police de Paris.
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