François Fillon : ce qui n'est pas interdit par la loi est autorisé

Affaire Penelope Fillon : François Fillon s'explique devant les journalistes


Les principales déclarations de François Fillon sur fond de promesse d'une plus grande transparence de la vie politique s'il est élu Président de la République.


7 Février 2017 23:00

François Fillon, les traits marqués, s'explique devant la presse le 6 février 2017 - capture d'écran.
Lors de la démonstration politique, juridique et journalistique de François Fillon, traits marqués, lors de sa conférence de presse le lundi 6 février 2017 à Paris, tout le monde est tout ouïe. Aucun texte n'interdit à un député de rémunérer des membres de sa famille en qualité d'assistant parlementaire. En revanche, la séparation des pouvoirs établit que l'Autorité judiciaire ne peut juger le contenu du travail des collaborateurs des représentants du Pouvoir législatif.

Dans un Etat de droit, tout ce qui n'est pas interdit est permis. C'est la ligne de défense de François Fillon. La morale n'est peut-être pas sauve, comme il l'admet, le droit, oui. Le droit n'est pas la morale. La Bible ne régule pas les pratiques politiques en France, le Code oui. Le candidat à l'élection présidentielle déclare vouloir changer, par le droit, les usages et les lois malséantes ou choquantes dont les Français ne veulent plus. François Fillon propose ainsi de conduire une réforme pour accroître la transparence de l'engagement politique des élus, en commençant par le statut des parlementaires dont le nombre serait à diminuer afin d'augmenter leurs moyens.

Mais comme le démontre l'affaire Penelope Fillon, ce qui est public n'est pas forcément accessible aisément. Par ailleurs, un détail sans doute : les parlementaires ont restreint la diffusion de leur déclaration de patrimoine. La consultation, au début accessible en ligne, nécessite désormais une prise de rendez-vous en préfecture, sous haute surveillance et sans possibilité d'avoir une copie ni de prendre des notes. De plus, la divulgation d'informations issues des déclarations est interdite, y compris par la presse, sous peine d'amende pouvant aller jusqu’à 45.000 euros. Ce n'est qu'en cas de soupçons sur la véracité des déclarations que la Haute Autorité pour la Transparence de la Vie Publique (HATVP) peut être saisie.

En attendant la transparence annoncée en cas de victoire, François Fillon demande :
 
"Tout le monde doit être logé à la même enseigne et faire l'objet d'un traitement médiatique identique".
François Fillon, conférence de presse le 6 février 2017.


Après François Fillon, à qui le tour ?
Les élus, parlementaires et autres candidats à l'élection présidentielle sont tous connus : Emmanuel Macron, Marine Le Pen, Jean-Luc Mélenchon, Benoît Hamon, Nicolas Dupont-Aignan, Yannick Jadot, Michèle Alliot-Marie, Bastien Faudot, Nathalie Artaud, Philippe Poutou, Jacques Cheminade, François Asselineau et Jean Lassalle. François Bayrou ne s'est pas encore prononcé sur sa candidature.

 

Conféfence de presse le 6 février 2017 - Le discours de François Fillon.pdf  (47.24 Ko)


Extraits des déclarations et échanges avec la presse le 6 février 2017













Journaliste tahitienne. Formations universitaires modestes, en droit, en sciences sociales… En savoir plus sur cet auteur
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