L'auteur de la fusillade mortelle à Montrouge le jeudi 8 janvier 2015 est tué le vendredi 9 janvier 2015 peu après 17 heures dans l'assaut donné par les forces de l'ordre dans le 12e arrondissement à Paris où il s'était rendu vers 13 heures pour tuer et prendre en otage des personnes faisant leurs courses dans l'Hyper Cacher.

Gael Fabiano, membre du Syndicat UNSA Police Paris, est le policier qui répond aux questions des journalistes, après que ceux-ci aient été repoussés de la Porte de Vincennes vers la place de la Nation ou vers Saint-Mandé, hors de tout contact visuel avec l'hypermarché. 

Gael Fabiano au micro de Paris Tribune :

La synthèse, c’est simple. Maintenant on avance dans le temps mais ça fait un petit moins d’une heure : un individu de type africain a été signalé avec une kalachnikov, un fusil d’assaut militaire, et qui aurait été, à peu près, à hauteur du 23 avenue de la Porte de Vincennes, face à une épicerie Casher.

Il est entré. Il a fait usage de sa kalachnikov sur les personnes qui étaient présentes à l’intérieur de l’épicerie, et il semblerait qu’il y ait malheureusement deux individus morts à l’heure actuelle. Et il a pris en otage six individus qui faisaient leurs courses à ce moment là puisque c’est juste la période avant le Shabbat. 

Bien évidemment, c’est un coup d’éclat et il semblerait, à prendre sous toutes réserves, qu’il s’agisse de l’individu qui malheureusement hier à Montrouge a fait feu déjà sur la policière municipale qui est malheureusement décédée. D’après les premières descriptions, il semblerait que ce soit lui. Maintenant, on n’en sait pas plus.

Les services d’intervention sont en train de voir comment intervenir. Je pense que cela va être la négociation en premier pour avoir un minimum de dommage collatéral et essayer d’avoir une issue la plus favorable possible à la suite de cette intervention. 

De source policière, la gérante de l’épicerie a dit, aurait dit, qu’il y a déjà des morts. Et d’après le ministère de l’Intérieur, ils commencent à confirmer qu’il y aurait des morts.

On est vraiment dans le feu de l’action et pour l’instant, là, il y a un petit peu un « black-out » au niveau de l’information parce qu’il faut laisser les collègues travailler. On est vraiment dans le temps de l’action… tout se déroule vraiment sous vos yeux à l’heure actuelle et on va voir le dénouement. 

(…) Pour l’instant, je n’ai pas plus d’informations mais il semblerait d’après quelques sources qu’il y aurait au moins une personne gravement blessée… c’est un minimum… Je ne sais pas lesquelles mais on a entendu "de source policière" présente sur place qu’apparemment il y aurait déjà quelqu’un d’allongé à l’intérieur, voilà. C’est ce qu’ils ont compté à peu près en comptant à travers la vitre. Maintenant, il y en a peut-être plus, je… voilà… c’est…

Journaliste : - Quelles sont les revendications ?

On ne sait pas pour l’instant. Je n’ai pas du tout d’informations là-dessus. La BRI * est là et ils vont commencer… ils savent très bien faire leur travail et ils vont prendre le pouls de la situation et ils vont s’adapter en fonction de ce qui se passe. C’est la négociation avant tout qui va commencer... j’imagine.

* La BRI (Brigade de Recherche et d'Intervention) est la brigade Antigang du "36 quai des Orfèvres".

Un peu avant 17h15, l'assaut est donné. Le rideau métallique se lève. Détonations et explosions se font entendre. Les policiers pénètrent dans le supermarché dans un nuage de fumée blanche. Amedy Coulibaly sort armes à la main. Il est tué.

Selon l'AFP, les corps de quatre autres personnes ont été retrouvés dans l'Hyper Cacher porte de Vincennes. La police a un doute sur l'identité d'un de ces morts. S'agit-il d'un deuxième preneur d'otages ? 

Amedy Coulibaly, 32 ans, connaissait Cherif Kouachi, 32 ans, l'un des deux auteurs de l'attentat perpétré à la rédaction de Charlie Hebdo, tué avec son frère Said à Dammartin-en-Goële lors de l'assaut du GIGN, après que les deux frères soient sortis de l'imprimerie où ils s'étaient retranchés en tirant sur les policiers.  Les deux hommes avaient fait un séjour à la prison de Fleury Mérogis.
Said Kouachi, 34 ans, aurait eu quant à lui des liens avec Al Qaïda au Yemen et Amedy Coulibaly aurait été un partisan de l'Etat Islamique.

Les deux frères Kouachi morts, Amedy Coulibaly mort, les policiers sont à la recherche de la compagne de ce dernier dont ils sont sans nouvelles : Hayat Boumeddiene, 26 ans.

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