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Grévistes sans papiers du 8 rue du Regard : "On n'acceptera pas une évacuation, c'est décidé"

Sixième Tribune


Ainsi s’exprime Ana Azaria, quelques heures avant le référé d'expulsion attendu le 2 février à 16h.


2 Février 2010 - 09:52
     

Le 1er février à la permanence de la Cimade située 58 rue Madâme, la présidente de l'Organisation Femmes Egalité déroule le fil de l'histoire du collectif de soutien aux travailleurs sans papiers en grève au 8 rue du Regard.

L'acte I est né en avril 2008 lorsque la CGT et deux associations « arrachent » des régularisations pour des travailleuses sans papiers, explique Ana Azaria. « Sans fiches de paye mais avec un contrat sur l'avenir », 79 sur 90 femmes employées au noir chez des particuliers sont régularisées. 11 restent sur le carreau.
Cette victoire fait sortir de l'ombre les femmes étrangères travailleuses sans papiers, mais pas seulement. De plus en plus viennent frapper à la porte de la Ligue des Droits de l'Homme et de la Cimade. Ils sont actuellement 6 000 travailleurs et travailleuses sans papiers en grève. Outre ceux qui bénéficient du soutien du collectif et des habitants, un roulement s’organise : les travailleurs sans papiers jusque-là non grévistes rejoignent les différents piquets de grève, remplaçant ceux qui doivent retourner travailler pour vivre.
L'acte II est lancé en octobre 2009 par une lettre envoyée par 5 syndicats et 6 associations, demandant au gouvernement des droits identiques pour tous. Le conflit quitte le débat sur l’immigration pour se placer au niveau du droit du travail. Des différences de traitement existent selon que l'on est africain, algérien ou tunisien. Sont exclus de la régularisation tous les travailleurs au noir.
Xavier Darcos, ministre du travail hérite du dossier. Il accepte de discuter et promet une loi en décembre 2009 : les patrons qui utiliseront les travailleurs sans papiers seront sanctionnés. Mais la loi est repoussée à trois reprises. Elle pourrait voir le jour après les élections régionales. 2 000 entreprises concernées par ce mouvement « ne peuvent plus fonctionner de façon normale ».
Ana Azaria, présidente de l'organisation Femmes Egalité
Ana Azaria, présidente de l'organisation Femmes Egalité

Des brèches commencent à s'ouvrir : 2 députés UMP assistent à la conférence de presse organisée devant l'Assemblée nationale pour dénoncer le recours à des sans papiers pour rénover le Parlement. Et d'autres lors de l'évacuation d'un piquet de grève par les forces de l'ordre. Grands patrons comme petits patrons envoient des signaux au gouvernement : le besoin en travailleurs sans papiers est tel que dans leur propre intérêt, ils réclament une solution.
« Le mouvement bénéficiera à tous », promet Ana Azaria, « c'est la loi de la lutte ». « Nous avons 200 déclarations de travail obtenues auprès d'employeurs d'accord pour régulariser : alors qu'est-ce qu'on fait ? »
La balle est maintenant dans le camp de Xavier Darcos. Un site de dons en ligne en soutien aux travailleurs sans papiers vient d'être lancé. La grève continue et des actions sont prévues en cas d'expulsion du piquet de grève au 8 rue du Regard.
La permanence de la Cimade au 58 rue Madâme
La permanence de la Cimade au 58 rue Madâme



Mots-clés de l'article : 6e arrondissement, sans papier

Vaea Devatine
Journaliste tahitienne. Formations universitaires modestes, en droit, en sciences sociales... En savoir plus sur cet auteur


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