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Le pourpre symbole suprême du pouvoir s’expose à Neuilly sur Seine

Le porphyre d’Egypte fascine des Ptolémées à Bonaparte.


Deux cygnes à la recherche d’un acquéreur le 23 septembre 2014 à 14h30.


21 Septembre 2014 - 21:17
     

La maison AGUTTES organise une vacation à Neuilly sur Seine en Ile-de-France. Paris Tribune a retenu un lot parmi les lots de qualité présentés par le commissaire-priseur. C’est une œuvre qui allie l’élégance et le rayonnement du pouvoir.

Elle est en porphyre d’Egypte. La pourpre a pour racine le latin purpura et le grec porphura. Et, la couleur pourpre de cette pierre très dure est la marque de la puissance depuis l’antiquité. Bonaparte s’est aussi intéressé au porphyre. Un élu ou un capitaine d’industrie, une femme peut-être, sera-t-elle séduite par la rare coupe ovale en porphyre d'Egypte sculpté ?

Le Lot 165 est ainsi décrit au catalogue :
"Cette coupe a le col orné d'une légère doucine, la vasque à larges godrons. Base à piédouche sur un contre-socle quadrangulaire. Rome, fin du XVIIème siècle. Belle monture de bronze finement ciselé et doré présentant des cygnes aux ailes déployées reposant sur des draperies stylisées et festonnées. Les côtés à cannelures à fonds amatis. L'ensemble soutient des anneaux mobiles. Epoque Louis XVI. H : 39,5 - L : 51 - P : 32 cm. 27,50 % TTC".

Le porphyre dans l'Antiquité

Dès l’Antiquité le porphyre était particulièrement recherché pour sa couleur unique (le nom dérive de "pourpre" en grec ancien) et pour son exceptionnelle dureté. Sculpter des éléments d’architecture, des colonnes et des vases dans ce matériau était considéré comme une véritable prouesse, témoignage de la virtuosité des artisans lapidaires antiques. artisans lapidaires antiques. Les Romains importèrent de grandes quantités de blocs de porphyre égyptien afin d’orner leurs édifices architecturaux ; ainsi, sa couleur pourpre, symbole suprême du pouvoir, trouva logiquement sa signification dans la Rome des Césars.

Le porphyre à la Renaissance

A la Renaissance italienne, la redécouverte de la Rome antique entraîna un regain d’intérêt pour ce matériau qui perdura tout au long des siècles suivants ; c’est ainsi que quelques collectionneurs tels les Médicis à Florence, Louis XIV et le cardinal de Richelieu constituèrent d’importantes collections de vases et d’objets sculptés en porphyre. Sous le règne de Louis XV les porcelaines ornées de bronze doré dominaient la production des vases montés ; en effet, rares sont les vases en marbres ou pierres dures montés au cours de cette période.

Puis, dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, le Néoclassicisme du règne de Louis XVI entraîna un nouvel engouement pour les vases en marbre dont les montures étaient confiées à quelques bronziers de la capitale. De cette époque furent créés en France quelques-uns des plus grands chefs-d’œuvre de l’art européen.

La coupe en porphyre

Le vase que nous présentons fut réalisé dans ce contexte. Il est formé d’une coupe en porphyre profilée à panse godronnée qui repose sur un piédouche et une base quadrangulaire ; l’ensemble, d’un poli parfait, a certainement été réalisé à Rome à la fin du XVIIe siècle ; en effet, sa composition est relativement proche d’un vase dessiné par l’abbé Benedetti illustré dans le catalogue de l’exposition Porphyre, La pierre pourpre des Ptolémées aux Bonaparte, Musée du Louvre, 2004, p.138.

Puis, acquis certainement par un amateur français, cette navette ou nef a été agrémentée d’une élégante monture de bronze finement ciselé et doré composée de cygnes sur des motifs à anneaux mobiles tenant lieu d’anses. Ce décor zoomorphe particulier est peu commun dans les arts décoratifs parisiens du temps et s’inspire des représentations de l’enlèvement de Léda par Zeus sous l’apparence d’un cygne qui fut un motif fréquent dans l’art romain antique redécouvert à partir du milieu du XVIIIe siècle lors des fouilles des anciennes cités romaines de Pompéi et d’Herculanum dans la région napolitaine. Immédiatement diffusés par la gravure, ces vestiges eurent une portée exceptionnelle dans le renouveau des arts européens du temps et quelques ornemanistes parisiens surent créer un nouvel esprit inspiré de l’Antique particulièrement Jean-François Forty qui réalisa un projet de vase à figures de cygnes dans le même goût (voir P. Gélis-Didot, L’œuvre de Jean-François Forty, dessinateur et graveur, Paris, 1er cahier, planche 3).

Le cygne

Relevons également que le cygne deviendra un élément décoratif majeur sous l’Empire (voir le catalogue de l’exposition L’aigle et le papillon, Musée des arts décoratifs, 2007). Soulignons que quelques vases offrant une forme similaire associée à ces mêmes figures de cygnes aux ailes déployées reposant sur un motif en lambrequin stylisé enserrant des anneaux, sont connus.
Citons notamment : un premier modèle en marbre, supporté par quatre pattes de lion en bronze ciselé et doré et reposant sur une plinthe en granit, qui a été proposé aux enchères chez Christie’s, à Londres, le 3 décembre 1981, lot 27.
Ainsi qu’un deuxième en marbre vert à panse godronnée reposant sur une base à frise à rosaces en bronze doré qui a été vendu chez Christie’s, à Londres, le 14 décembre 1995, lot 27.
Enfin, mentionnons particulièrement qu’une coupe de modèle quasi identique, mais en albâtre oriental, appartient aux collections du Musée national du château de Versailles (Inv.V1521) (illustrée dans D. Meyer, Le mobilier de Versailles XVIIe et XVIIIe siècles, Tome 1, Les meubles royaux prestigieux, Editions Faton, Dijon, 2002, p.75).

Le pouvoir, la pourpre et la coupe, c’est une bataille d’enchères en vue.


Infos pratiques :

Maison AGUTTES
Hôtel des ventes de Neuilly, 164 bis avenue Charles de Gaulle 92200 Neuilly-sur-Seine

L'oeuvre est exposée :
Lundi 22 septembre 2014 de 11h à 18h
Mardi 23 septembre 2014 de 10h à 12h
Pour tout renseignement, veuillez contacter la Maison de Ventes au 01 47 45 55 55.
L'oeuvre sera vendue à l'Hôtel des ventes de Neuilly le mercredi 23 septembre 2014 à partir de 14h30.
La vente sera faite au comptant et conduite en Euros. Les acquéreurs paieront, en sus des enchères des frais de 22,91% HT soit 27,5 % TTC.

Il appartient aux personnes désirant porter des enchères de vérifier l'état des lots et de prendre toutes les informations auprès du commissaire-priseur qui réalise la vente et de l'expert.

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Journaliste, coordinateur des articles sur l'histoire, culture et politique, ventes aux enchères. En savoir plus sur cet auteur


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