Ma'ohi Tribune Ma'ohi Tribune
Date et heure



Convertisseur Francs Pacifiques - Euro

Convertisseur XPF - Euro*

Nombre de FCP à convertir en € :

Météo à Faaa et à Paris

La météo à Tahiti - Faaa



La météo à Paris - France

Convertisseur Euro - Francs Pacifiques

Convertisseur Euro - XPF*

Nombre d'€ à convertir en FCP :

Le montant en Francs Pacifiques est :



*Le convertisseur de monnaie de Maohi Tribune entre le Franc Pacifique et l'Euro a été créé uniquement à des fins informatives en se basant sur la parité entre l'Euro et le Franc Pacifique, et il n'est pas destiné à un usage commercial, ni à servir de conseil financier, fiscal, juridique, comptable, en investissement ou autre. Les utilisateurs doivent vérifier les taux de change avant de faire des transactions. Voici les sources officielles où les utilisateurs peuvent vérifier les taux de change en vigueur avant de faire des transactions : l'IEOM et tauxdechange-euro.fr


"Louis, le peuple français vous accuse"

Paris Tribune commémore le 220e anniversaire de la naissance de la République, explore la période révolutionnaire et vous emmène, en feuilleton, au procès de Louis XVI, le Roi, le citoyen Capet.


Le Procès du Roi, il y a 220 ans. Le 11 décembre 1792 : lecture de l’acte d’accusation au Roi Louis XVI devenu Louis Capet, présent à la barre.


11 Décembre 2012 - 00:26
     

Le Procès de Louis XVI sur Paris Tribune

Hier, hors la présence du Roi, le conventionnel Lindet a présenté à la Convention le rapport sur la conduite de Louis XVI depuis le commencement de la Révolution.

Aujourd’hui, Louis XVI comparaît au sein de la Convention nationale pour être jugé.

Le premier procès politique en France de l’époque contemporaine

Le procès est politique par la personne du Roi. D’abord, monarque de droit divin, à partir de la Constitution de 1791, il est monarque constitutionnel. La devise des nouvelles institutions est "La Nation, la Loi, le Roi". Louis XVI n’est plus le Roi de France mais le Roi des français. Il est soumis à la volonté de la Nation. En 1792, la monarchie est suspendue, puis abrogée et les actes publics sont datés de l’an I de la République. Enfin, il est détenu et maintenant, lui l’héritier d’une monarchie millénaire, doit comparaître devant ses juges.

Il est politique par la juridiction qui va examiner la cause. La juridiction est spéciale, extraordinaire, puisqu’elle est composée non pas de juges ordinaires mais d’élus au sein de la chambre unique du Parlement, la Convention nationale.

Il est politique par l’enjeu institutionnel, enjeu qui dépasse le destin de l’homme, ce passionné de serrurerie. Louis le Capétien est le symbole de l’ordre ancien en France, et du système politique européen composé essentiellement de monarchies, plus ou moins autocrates, la dévolution du pouvoir intervenant par l’hérédité. Les membres de la Convention veulent que l’ordre ancien s’écroule et bâtir un nouveau système pour diriger une société transformée.

Ce procès est solennel car les acteurs savent tous que cet événement est exceptionnel et que ses échos vont parcourir les 83 départements de la France, toutes les capitales et provinces de l’Europe et même atteindre les Etats Unis d’Amérique, la grande sœur émancipatrice.

Le procès de Louis Capet commence par l’acte énonciatif des crimes de Louis qui écoute mais n’est pas encore appelé à la barre

"Louis, le peuple français vous accuse d’avoir commis une multitude de crimes pour établir votre tyrannie en détruisant sa liberté.

Vous avez le 20 juin 1789 attenté à la souveraineté du peuple, en suspendant les assemblées de ses représentants, et en les repoussant par la violence du lieu de leurs séances. La preuve en est dans le procès-verbal dressé au jeu de paume de Versailles par les membres de l’Assemblée constituante.

Le 23 juin, vous avez voulu dicter des lois à la Nation ; vous avez entouré de troupes ses représentants, vous leur avez présenté deux déclarations royales éversives de toute liberté. Et vous leur avez ordonné de se séparer. Vos déclarations et les procès-verbaux de l’Assemblée constate ces attentats.

Vous avez fait marcher une armée contre les citoyens de Paris. ; vos satellites ont fait couler le sang, et vous n’avez éloigné cette armée que lorsque la prise de la Bastille et l’insurrection générale vous ont appris que le peuple était victorieux. (…)

Vous avez persisté dans vos projets contre la liberté nationale. Vous avez longtemps éludé de faire exécuter les décrets du 11 août concernant l’abolition de la servitude personnelle ; du régime féodal et de la dîme. Vous avez long-temps refusé de reconnaître la Déclaration des Droits de l’Homme. Vous avez augmenté du double le nombre de vos gardes du corps, et appelé le régiment de Flandres à Versailles. Vous avez permis que dans des orgies faîtes sous vos yeux, la cocarde nationale fût foulée aux pieds, la cocarde blanche arborée, et la Nation blasphémée.

Enfin, vous avez nécessité une nouvelle insurrection, occasionné la mort de plusieurs citoyens ; et ce n’est qu’après la défaite de vos gardes que vous avez changé de langage et renouvelé des promesses perfides. Les preuves de ces faits sont dans vos observations du 18 septembre sur les décrets du 11 août, dans les procès-verbaux de l’Assemblée constituante, dans les évènements de Versailles des 5 et 6 octobre, et dans le discours que vous avez tenu le même jour à une députation de l’Assemblée constituante lorsque vous lui dîtes que « vous vouliez vous éclairer de ses conseils, et ne jamais vous séparer d’elle"
.

© juanrvelasco - Fotolia.com
© juanrvelasco - Fotolia.com
Après cette évocation de 1789, l’acte d’accusation se poursuit dans l’ordre chronologique jusqu’en 1792.

Il se termine par :

"Vous avez fait le 10 août, la revue des Suisses à cinq heures du matin, et les Suisses ont tiré les premiers sur les citoyens ; vous avez fait couler le sang des Français.

Voilà les crimes qui vous sont imputés.

Répondez aux questions que la Convention nationale me charge de vous faire"
.

Le procès de Louis XVI, toujours à suivre sur Paris Tribune, pendant les vacances de fin d’année, et en janvier 2013 pour les 220 ans de son tragique dénouement.


Source : Débats de la Convention Nationale - Tome Deuxième Paris - A Bossange, Rue Cassette n°22 : Baudouin Frères, Rue de Vaugirard n°17 - 1828.

Articles :
- 10 avril 1793 - 10 avril 2013 : La Révolution s’emballe il y a 220 ans.
- La Révolution s’emballe il y a 220 ans - Partie 2.
- La Révolution s’emballe il y a 220 ans - Partie 3.
- La Révolution s’emballe il y a 220 ans - Partie 4.
- La Révolution s’emballe il y a 220 ans - Partie 5.
- La Révolution s’emballe il y a 220 ans - Partie 6.

- 7 novembre 2012 : Le procès de Louis XVI sur Paris Tribune.
- 3 décembre 2012 : Le Procès du Roi, il y a 220 ans.
- 8 décembre 2012 : Louis XVI peu avant le début de son procès.
- 10 décembre 2012 : Rapport Lindet : historique de la conduite du Roi Louis XVI avant son procès.
- 11 décembre 2012 : "Louis, le peuple français vous accuse".
- 21 janvier 2013 : Fin tragique de Louis XVI.

- Partie 1 : La Terreur sous la Révolution aurait-elle pu être évitée il y a 220 ans ?
- Partie 2 : La Terreur sous la Révolution aurait-elle pu être évitée il y a 220 ans ?
- Partie 3 : La Terreur sous la Révolution aurait-elle pu être évitée il y a 220 ans ?
- Partie 4 : La Terreur sous la Révolution aurait-elle pu être évitée il y a 220 ans ?
- Partie 5 : La Terreur sous la Révolution aurait-elle pu être évitée il y a 220 ans ?
- Partie 6 : La Terreur sous la Révolution aurait-elle pu être évitée il y a 220 ans ?
- Partie 7 : La Terreur sous la Révolution aurait-elle pu être évitée il y a 220 ans ?
- Partie 8 : La Terreur sous la Révolution aurait-elle pu être évitée il y a 220 ans ?
- Partie 9 - dernière partie : La Terreur sous la Révolution aurait-elle pu être évitée il y a 220 ans ?

- 24 septembre 2012 : « La République est une et indivisible » depuis 220 ans
- 22 septembre 2012 : 220e anniversaire de la naissance de la République.
- 10 août 2012 : 220e anniversaire de la chute de la Monarchie.

- 5 octobre 2011 : Qui convoite la place au métro Convention ?
- 22 juin 2011 : Le Maire de Paris ne connaît pas la rue Thiers.
- 11 juin 2011 : Une guillotine à l’Hôtel Drouot.




Journaliste, coordinateur des articles sur l'histoire, culture et politique, ventes aux enchères. En savoir plus sur cet auteur


E riro 'outou i te au / Vous pourriez également aimer / You might also like
< >

Dimanche 22 Septembre 2019 - 00:00 227e anniversaire de la naissance de la République

Tahiti Océanie | Région Pacifique | Paris Ile-de-France | Paris Tribune Post | France Europe | A l'étranger