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Un duo sans duel

Armes anciennes et souvenirs historiques à l’honneur à l'Hôtel Drouot


Une paire de pistolet d’arçon ayant appartenu au Maréchal Bazaine à l’hôtel Drouot le 1er juillet 2015 : Bazaine et Willette, un duo sans duel.


30 Juin 2015 - 07:46
     

Lot 218 - Paire de Pistolet ayant appartenu au Maréchal Bazaine - vente à Paris © Ader.
Lot 218 - Paire de Pistolet ayant appartenu au Maréchal Bazaine - vente à Paris © Ader.
Le duel est une tradition française qui s’est éteinte avec la première guerre mondiale. C’est la boucherie européenne, l’horreur des tranchées et des corps à corps, les blessures et la mort qui ont eu raison ce que des siècles de répression n’avaient pas obtenu, la fin du point d’honneur, l’abandon des rendez-vous à l’aube pour régler des querelles privées souvent futiles où la vie tenait à la pointe de l’épée ou à la balle du pistolet. Même si ce n’est pas le but de sa fabrication, des pistolets d’arçon ont été utilisés pour des duels.

Armes anciennes et souvenirs historiques à l’hôtel Drouot le 1er juillet 2015

Les élites détiennent des armes et des maîtres artisans au XIXe Siècle fabriquent des objets ingénieux, esthétiques, utiles à leur époque et qui entrent depuis dans les collections de passionnés.
C’est pourquoi des commissaires-priseurs organisent des vacations « Militaria » où les armes historiques et les souvenirs historiques sont à l’honneur.
Le 1er juillet 2015 à partir de 14h,  l’Hôtel Drouot, en salle 2, Maître ADER sera sur son champ de bataille pour contrôler les positions et les ordres des enchérisseurs, dans leur désir d’emporter la victoire et la possession de ce qu’ils convoitent. Sa solde, perçue sur le prix d’adjudication par son étude, est de 25,091 % TTC.

Une paire de pistolet d’arçon ayant appartenu au Maréchal Bazaine

Le lot 218, qu’il présente dans son écrin, est superbe. C’est une « Paire de pistolets d’arçon ayant appartenu au Maréchal Achille BAZAINE (1811-1888) » : « Canons à pans, rubans, rayés. Platines avant et chiens à corps plat gravés de rinceaux feuillagés. Garnitures en fer gravé en suite. Crosses en noyer en partie quadrillé en noyer. Baguettes à étrier. Présentés dans un coffret postérieur en chêne, gainé de velours lie de vin avec poire à poudre et maillet. Bon état - Vers 1860 ».
 
Le pistolet d’arçon est une arme de poing à un coup utilisé classiquement par paire par un cavalier en combat rapproché. Son nom a pour origine la fixation à l’arçon de la selle.
Le commissaire-priseur narre l’histoire de ces armes qui ont connu plusieurs propriétaires après le Maréchal Bazaine et d’abord son aide de camp.
 
D’après la tradition familiale, au moment du désastre de Metz, dans la crainte que le Maréchal BAZAINE mette fin à ses jours, son aide de camp le Lieutenant-colonel WILLETTE les récupère.
Ensuite, ces pistolets ont été donnés par la fille du Lieutenant-Colonel WILLETTE, Pépita, au Docteur BENOIT, Médecin Chef des Invalides, qui s’occupe dans ses derniers jours du Colonel WILLETTE.
Par héritage, ils sont transmis à son fils le Commandant BENOIT, qui en fit don au propriétaire actuel.
Au lot 218 sont joints au coffre de pistolets de duel quatre documents attestant de la provenance des armes :
  • Une carte de visite, à bordure de deuil, annotée par Pepita Willette « Au Docteur Benoit à celui qui par ses soins si affectueux a adouci les deux dernières années de mon père chéri. 14 9bre 93. Pepita WILLETTE. »
  • Une lettre d’Adolphe WILLETTE, fils du Colonel, à en-tête de la République de Montmartre (13 Xbre 1922), invitant le Lieutenant Benoit à lui présenter les pistolets pour qu’il les reconnaisse.
  • Une carte écrite par Adolphe WILLETTE (2 mai 1925), reconnaissant les pistolets comme ceux ayant appartenu au Maréchal BAZAINE et donné au Docteur BENOIT.
  • Une lettre de don du Commandant André BENOIT au propriétaire actuel. 

Bazaine et Willette un duo sans duel

Le commissaire-priseur rappelle aussi la biographie du Maréchal Bazaine et le duo formé par le Maréchal et son aide de camp qui affronte des périls communs.
 
« Biographie : Achille BAZAINE (1811-1888) Sorti du rang, il obtient un avancement rapide grâce à ses brillants états de service en Algérie et en Espagne. Général, il participe à la guerre de Crimée (1855) et à la guerre d’Italie (1859). Envoyé au Mexique en 1862, il y est nommé commandant en chef l’année suivante, puis maréchal de France en 1864. Il se marie en secondes noces à une Mexicaine (1865) et son attitude lui vaut la méfiance de l’empereur Maximilien. Rentré en France après avoir réussi le retrait du corps expéditionnaire, en 1867 et accueilli froidement aux Tuileries, il connaîtra une demi-disgrâce. Cependant, sous la pression de l’opposition, il devient le premier personnage de l’armée et, en 1869, le « glorieux Bazaine » reçoit le commandement de la Garde impériale. Il fut nommé commandant du 3e corps d’armée au début de la guerre de 1870. Assiégé dans la ville de Metz avec 180 000 hommes et 1 400 canons, loin de tenter de rompre l’encerclement prussien, il reste inactif, espérant, après le renversement de l’Empire (4 septembre), utiliser son armée à des fins politiques. Mais, toutes les subsistances de la place étant épuisées, il doit accepter la capitulation le 27 octobre. En 1873, un conseil de guerre le condamne à mort, peine qui sera commuée en 20 ans de détention. Enfermé au fort de l’île Sainte-Marguerite, il s‘en évadera l’année suivante et terminera ses jours à Madrid. Henri Léon WILLETTE (1822-1892) Il fut nommé aide de camp du général Bazaine en 1858. Il le suit en Italie où il reçoit la Légion d’honneur pour sa belle conduite à Marignan, la valeur militaire de Sardaigne et la médaille d’Italie. Il le suit ensuite au Mexique (24/8/62-4/5/67) où il est cité au combat de San Lorenzo, devant Puebla. Il est aussi nommé officier de l’Ordre de la Guadalupe. Il devient Chef d’escadron en 1864. Durant la guerre contre l’Allemagne, il effectue toute la campagne auprès de son chef et est fait prisonnier en 1870. Bazaine a juste le temps de le nommer provisoirement lieutenant-colonel avant la reddition de la Place. Après la guerre, il n’abandonne pas son chef qui est traduit devant le Conseil de Guerre et il est maintenu comme son aide de camp. Il est cependant mis en disponibilité en décembre 1873. En 1874, il se rend complice de l’évasion du Maréchal et il est condamné par le tribunal de Grasse à 6 mois de prison qu’il effectue à Toulon. À sa sortie de prison, il est mis à la retraite. En avril 1882, il est admis aux Invalides où il décède le 23/7/1892. (Informations du site Militaryphotos.com). On connaît de lui un portrait, fait par son fils Adolphe, devant les Invalides. »
 
Le lot 218 est estimé de 6.000 € à 8.000 €, hors frais d’adjudication. Mais, si deux passionnés se disputent la paire de pistolets d’arçon, le prix peut flamber et l’amateur dépité qui aura échoué n’aura plus qu’à dire :
 
​« Rien à faire, c’est l’enchère qui tue ».

En savoir plus

Armes anciennes et souvenirs historiques :
Mercredi 1er juillet 2015 à 14h
Hôtel Drouot, salle 2, 9 rue Drouot 75009 Paris
Exposition :
Mardi 30 juin de 11 h à 18 h
Mercredi 1er juillet de 11 h à 12 h
Téléphone pendant l’exposition : 01 48 00 20 02
Expert : Jean-Claude DEY - Tél : 01 47 41 65 31 

Il appartient aux personnes désirant porter des enchères de vérifier l'état des lots et de prendre toutes les informations auprès du commissaire-priseur qui réalise la vente et de l'expert.

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Journaliste, coordinateur des articles sur l'histoire, culture et politique, ventes aux enchères. En savoir plus sur cet auteur


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