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Le jeu dangereux du gouvernement libyen

La première visite remarquée à Paris de 13 membres du gouvernement libyen *.


Double jeu à Paris, le Premier ministre libyen affirme sécuriser les frontières de la Libye, grâce aux Frères musulmans avec lesquels il partage le pouvoir, tout en demandant l'aide de la France pour sécuriser ses frontières contre les islamistes.


18 Février 2013 - 10:47
     

Quels sont les enjeux pour la délégation du gouvernement libyen emmenée par le Premier ministre Ali Zeidan en visite officielle à Paris du 12 au 14 février 2013, avec l'absence remarquée de Mohamed Al Megaryef, président du Congrès général national, la plus haute autorité du pays ?

Qui dirige la Libye ?

En Libye, il revient au Congrès général national (ex-Congrès général populaire sous Kadhafi, NDLR) d'adopter les politiques que le gouvernement est chargé de faire exécuter.

Les deux hommes à la tête des deux institutions libyennes se connaissent bien : l'actuel Premier ministre Ali Zeidan travaillait aux côtés de Mohamed Al Megaryef, actuel président du Congrès général national, lorsque celui-ci était ambassadeur de Libye en Inde. Mohamed Al Megaryef avait notamment été chargé par Kadhafi d'ériger des mosquées en Inde, ce qui ne s'est pas fait selon des observateurs. Les deux hommes ont par la suite démissionné et rejoint l'opposition en Occident.

Ali Zeidan, ex-diplomate libyen devenu juriste allemand puis Premier ministre libyen, accompagné de son directeur de Cabinet, du Chef du Service des renseignements libyens, du Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, du Ministre de la Défense, du Ministre des Télécommunications, du Ministre de la Santé, du Vice-ministre de la Justice, du Vice-ministre de l’Intérieur, du Vice-ministre des Transports et du Vice-ministre du Pétrole, ont ainsi rencontré les représentants des institutions françaises, leurs homologues français et des chefs d'entreprises. Des partenariats ont été noués dans plusieurs domaines.

La France, amie de la Libye

L'objectif n°1 : s'entendre avec la France sur tous les plans ; la France devant soutenir le processus de transition en cours en Libye tout en aidant le pays à écarter la menace des islamistes au pouvoir avec lesquels Ali Zeidan doit composer.

Utiles pendant la révolution libyenne, les islamistes sont devenus gênants bien qu'ils figurent parmi les membres élus du Congrès général national depuis les premières élections libres organisées dans le pays en juillet 2012. Le 26 janvier 2013, le Cheikh Mohamed Ben Othman, l'un de principaux leaders des Frères Musulmans, est abattu par balle à Misrata, à 200 km à l'est de Tripoli, en sortant d'une mosquée.

Autres épines dans le pied du gouvernement libyen : Abdul Wahhab Hassan Qayed, l'actuel responsable des frontières et des institutions stratégiques libyennes. Membre de Al Qaïda, il est le frère de Abu Bakr Hassan Qayed, n°2 du mouvement terroriste tué par un drône américain.

Ou encore l'actuel responsable militaire de Tripoli, Abdul Hakim Belhaj, membre fondateur du Groupe islamique combattant libyen (GICL) aujourd'hui disparu après avoir officiellement rejoint Al Qaïda en 2007. Il a participé à des opérations au Maroc, en Algérie, au Yemen, en Somalie et en Afghanistan. Sorti des geôles de Guantanamo par l'administration Obama pendant l'intervention de l'OTAN en Libye, il est interdit de séjour en Algérie, bénéficie du soutien du Qatar et de l'Arabie Saoudite et financerait des rebelles en Syrie !

Un constat sans appel

Le pouvoir central libyen n'a plus de prise, ou presque, sur ses frontières, ni sur les stock d'armes vendus à ciel ouvert, ni sur des zones entières à l'intérieur même du pays.

Ali Zeidan déclare sur le plateau de la chaine d'information internationale française France 24 :
"Nous surveillons nos frontières".

Son ministre des Affaires étrangères est plus direct et explicite :
"Nous sommes impatients de recevoir la contribution de l'Union européenne aussi vite que possible pour le déploiement des experts européens sur le terrain en Libye explique-t-il lors d'un point presse aux côtés de son homologue français, de façon à répondre au besoin le plus urgent c'est-à-dire le contrôle et la sécurité des frontières".

Pour le ministre libyen, qui répond à une question de l'agence Reuters, l'aide technique et matérielle promise à l'issue de la Réunion internationale de soutien à la Libye dans les domaines de la sécurité, de la justice et de l’Etat de droit qui s'est tenue le 12 février 2013 à Paris n'est pas suffisante :
"Nous ne pouvons pas déplacer des gens entraînés sans une technologie suffisamment avancée pour surveiller ou patrouiller de façon adéquate aux frontières. Nous ne serons pas en mesure de les sécuriser".

La quadrature du cercle devient complète lorsque le ministre des Affaires étrangères précise ne vouloir "aucune présence militaire étrangère" sur le sol libyen :
"Pendant la révolution, nous avons refusé des forces militaires étrangères, même à l'époque de la révolution lorsque nos jeunes avaient des fusils inefficaces. Nous demandons de l'aide pour reconstruire notre armée, notre police, la technologie pour contrôler nos frontières. Même les forces des Nations-Unies, nous n'en avons pas besoin".

Pris en tenaille entre la France qui lui demande de respecter ses obligations en matière de sécurité et des islamistes libyens qui s'organisent, le gouvernement libyen pourrait bien être tenté de pousser vers la sortie des alliés devenus aujourd'hui encombrants.

Extraits sur France 24 le 13 février 2013 :

Ndlr : l'interview du 13 février 2013 à 18h12 n'est plus disponible *
Ndlr : l'interview du 13 février 2013 à 18h12 n'est plus disponible *
Taoufik Mjaied : Tous les regards se tournent vers la Libye en ce qui concerne les armes qui se baladent un peu partout, surtout dans le Sahel. La Tunisie accuse la Libye, l'Algérie accuse la Libye, le Mali accuse la Libye, tous les voisins pratiquement. Quelle est votre réponse ? Est-ce que vous avez la possibilité de sécuriser les stocks d'armes ?

Ali Zeidan : "Nous avons la volonté. Nous avons la détermination et nous y travaillons. Les armes sont présentes et étaient présentes pendant l'époque de Kadhafi pendant 42 ans, tout le monde le savait, tout le monde a profité de l'époque de Kadhafi et personne ne s'est préoccupé du peuple libyen, ce peuple qui a arraché sa liberté par la force des armes.
Ces armes nous les avons ramenées pour mettre un terme au règne de Kadhafi. Chaque révolution a des conséquences et la conséquence de notre révolution c'est la circulation des armes mais nous allons mettre un terme à cela, nous avons réalisé des progrès, certes minimes, mais nous y travaillons, nous allons récupérer toutes ces armes, nous allons réintégrer les révolutionnaires dans les institutions de l'Etat, nous allons collecter toutes ces armes (...)

Mais quand ? Personne ne peut répondre. Nous espérons que cela ne prendra pas beaucoup de temps (...)


Les jeunes générations ont subi un lavage de cerveau, nous avons besoin de comprendre et d'apprendre la démocratie et après nous allons rédiger la Constitution (...)

Je suis pour la protection des Droits de l'Homme mais nous sommes pour la réalisation des objectifs de la révolution. La révolution qui a eu des conséquences malheureuses, mais cela fut marginal ; elles sont le résultat d'ignorance. Mais maintenant tous les révolutionnaires protègent et sont pour les Droits de l'Homme. Par exemple, les prisons qui étaient sous le contrôle des révolutionnaires sont maintenant sous le contrôle de l'Etat. Beaucoup de prisonniers ont été remis à la police et aux prisons de l'Etat (...)

La question de l'ingérence, elle n'est pas sur la table, c'est hors de question. Nous ne voulons pas que nos leaders s'immiscent dans nos affaires. Quand Kadhafi s'est immiscé dans les affaires des citoyens Libyens nous avons refusé cela. Donc nous refusons l'ingérence des étrangers"
.


* Ancien code "Embed" de la vidéo disparue : 
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*Composition de la délégation libyenne à Paris :

- M. Ali ZEIDAN, Premier ministre libyen
- M. Salem Abdessalam AL HASSI, Chef du Service des renseignements,
- M. Ahmed Mostafa DROMBA, Vice-ministre de l’Intérieur,
- M. Mohamed ABDELAZIZ, Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale,
- M Mohamed Mahmoud AL BARGHATI, Ministre de la Défense,
- M Oussama Abderraouf SIYALA, Ministre des Télécommunications,
- M. Noureddine DOUGHMANE, Ministre de la Santé,
- M. Acharif Ali AL AZHARI, Vice-ministre de la Justice,
- M. Farid GUABLAOUI, Vice-ministre des Transports,
- M. Omar CHAKMAK, Vice-ministre du Pétrole,
- M. Mohamed GATTOUS, Directeur de Cabinet du Premier ministre,
- M. Fayçal AL ABID, Protocole du Premier ministre,
- M. Mansour Seif EN NASR, ancien Ambassadeur de Libye à Paris.





Vaea Devatine
Journaliste tahitienne. Formations universitaires modestes, en droit, en sciences sociales... En savoir plus sur cet auteur


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